«Mais qui vous a dit que ces populations avaient besoin de vous?» Cette question, posée par un homme du nord du Burkina Faso, révèle toute la complexité que peuvent revêtir les projets d'aide internationale pilotés par les grandes institutions internationales et les ONG. Car qui sommes-nous pour penser intervenir dans les pays du Sud? Tenons-nous vraiment compte de la réalité des populations locales? Comment s’assurer de leur coopération pour réaliser des projets qui soient durables?
Avec un sens hors pair du récit, Jacques Claessens, qui a parcouru l'Afrique pendant une trentaine d'années, relate les aventures entourant des missions d'évaluation qu'il a menées au Burkina Faso entre les années 1980 et 2010 pour le compte du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). De la gestion des troupeaux des Touaregs du Sahel à l'aménagement des forêts du Sud, en passant par l'exploitation d'une mine d'or par une compagnie canadienne se présentant comme «socialement responsable», le consultant en coopération internationale confronte une à une les prétentions de ces «développeurs».
Dans une chronique qui mêle habilement analyse du système de l’aide internationale et récit de vie des coopérants en Afrique, Jacques Claessens raconte les espoirs et les déceptions, les réussites et les erreurs des gens qu'il a croisés sur sa route, mais aussi les jeux de coulisses dans les institutions, le racisme ordinaire, la violence politicienne… En refermant cet ouvrage, une question s’impose: le développement n'est-il qu'un miroir aux alouettes?Détails du livre
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Éditeur
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Texte original
Oui -
Langue
Français -
Langue d'origine
Français -
Date de publication
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Nombre de pages
264 -
Auteur de la préface
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Public
À propos de l'auteur
Jacques Claessens
Après avoir travaillé en Afrique, Jacques Claessens s’est établi au Canada, où il a oeuvré dans le domaine social et international. Ayant fondé son propre bureau-conseil, il a réalisé des missions pour le compte d'organisations d'aide au développement pendant une vingtaine d'années. L’auteur, décédé subitement en 2012, a passé les dernières années de sa vie à écrire sur ses expériences en Afrique.