Mûrs pour la révolution agroécologique? Les échecs de la révolution verte des années 1960 et les dysfonctionnements du système alimentaire mondial actuel ne sont plus à démontrer: épuisement des sols, érosion de la biodiversité, problèmes de santé liés aux pesticides, carences alimentaires chez des millions de personnes, sans compter l'endettement des paysans, la privatisation du vivant et la domination des géants de l’agrobusiness sur les semences et les réseaux de distribution alimentaire… Il est temps de conjuguer agriculture et écologie!
Fort de son parcours d’enseignant et de chercheur en agriculture, Alain Olivier nous guide dans cet ensemble de principes scientifiques et de pratiques agricoles qu’est l’agroécologie. Il est important de miser sur une gestion appropriée des sols, sur le recyclage de la biomasse végétale et animale, sur la protection de l’eau et des écosystèmes. Rotations, associations des cultures et agroforesterie devraient être la norme, tout en intégrant l’élevage de façon raisonnée. Puisque l’agroécologie valorise le terroir, le savoir paysan et le rôle des femmes, il est également crucial que ceux et celles qui nous nourrissent aient accès à la terre et aux semences.
À l’ère des changements climatiques, les processus écologiques, la justice sociale et la souveraineté alimentaire doivent se trouver au cœur du fonctionnement des agroécosystèmes ainsi que du système alimentaire en général. Vaste mouvement social qui cherche à établir des pratiques plus soutenables et plus justes, l’agroécologie est la voie toute désignée pour métamorphoser les liens qu’entretient l’être humain avec sa nourriture, son territoire et une nature à bout de souffle.
Détails du livre
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Éditeur
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Texte original
Oui -
Langue
Français -
Date de publication
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Nombre de pages
298
À propos de l'auteur
Alain Olivier
Professeur à la faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation de l’Université Laval, Alain Olivier est titulaire de la Chaire en développement international et dirige le Groupe interdisciplinaire de recherche en agroforesterie (GIRAF). Il a reçu en 2004 le Prix international La Recherche, mention Environnement, et le Prix d’excellence en enseignement de l’Université Laval pour l’internationalisation de la formation en 2016.